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Jean-Michel Lain | « Simplifier la vie des moniteurs »

Jean-Michel Lain « Simplifier la vie des moniteurs »

Numéro 134

Le groupe Jean Lain Mobilités et le SNMSF ont conclu un partenariat automobile d’une durée de quatre ans, succédant à celui noué avec Renault. Un mariage qui fait sens, selon Jean-Michel Lain, président du groupe.

 

Quelle est l’histoire du groupe Jean Lain Automobiles, récemment devenu Jean Lain Mobilités ?

L’activité a été créée par mes parents en 1966, à Aix-les-Bains. Elle a progressivement évolué en intégrant de nouvelles marques, comme Toyota, Hyundai et plus récemment Citroën ou DS. Notre panel de constructeurs est assez large et nous nous sommes développés au fil des ans. Aujourd’hui, nous couvrons sept départements (Savoie, Haute-Savoie, Isère, Ain, Rhône, Drôme, Ardèche) de Valence à Thonon, avec le cœur sur l’arc alpin. Nous proposons aussi des services de location de longue ou courte durée. La qualité de service après-vente a toujours été notre priorité. Les produits automobiles d’aujourd’hui sont tous bons, nous devons faire la différence sur le soin apporté aux besoins du client et l’hospitalité. Depuis quelques années, notre statut a évolué pour passer d’un vendeur de véhicules à un fournisseur de mobilité répondant à tous les besoins, de la trottinette électrique au véhicule utilitaire. Notre slogan, qui était « Just Drive ! », est désormais « Just Move ! », pour intégrer ces nouvelles offres de mobilité.

 

Combien de marques distribuez-vous ? Pour quels types de véhicules ?

Nous travaillons avec quatorze marques, parmi lesquelles tout le monde doit trouver son bonheur. Cela va de marques premium, telles Audi ou DS, à des marques plus accessibles – Seat, Citroën ou Skoda – et d’autres qui font beaucoup d’hybride comme Toyota, ou MG qui ne fait que de l’électrique. Cela donne un panel assez large, sans parler des voitures sans permis ou des nouvelles mobilités. Parmi ces dernières, on retrouve différentes énergies car nous pensons que dans l’avenir, la mobilité fonctionnera sur un mix énergétique (électrique, hydrogène, biocarburants). Nous avons également des offres de car-sharing dans les grosses agglomérations comme Lyon ou Grenoble. Nous avons par ailleurs développé le concept « Jean Lain e-city », consistant à regrouper sous un même toit l’ensemble des offres de mobilité urbaine, comme la trottinette électrique, le vélo cargo ou le scooter.

 

Que proposez-vous aux moniteurs de ski dans le cadre du partenariat avec l’ESF ?

L’objectif est d’apporter des solutions simples aux moniteurs et au personnel des ESF, en mettant à disposition l’ensemble de nos quatorze marques, y compris en électromobilité. Ils bénéficieront d’un accès internet où ils retrouveront toutes les offres du moment, avec un lien spécial et les avantages que nous réservons à la profession, dont des opérations ponctuelles. Ce mini-site sera actualisé en permanence, avec accès aux véhicules, aux offres de location ou aux installations de bornes de recharge électrique.

 

Des offres de location sont-elles prévues ?

Oui, elles seront également proposées. Qu’il s’agisse de la vente ou de la location, les moniteurs bénéficieront d’un interlocuteur dédié, afin que le parcours soit simple et que nous puissions leur apporter rapidement des réponses.

 

Comment votre groupe soutiendra-t-il les événements et compétitions organisés par l’ESF ?

Nous serons présents en soutien sur différentes opérations, en fonction des besoins. Nous sommes bien en phase avec nos interlocuteurs au SNMSF et d’emblée, les échanges ont été constructifs. Quand on conclut un partenariat, il convient de l’animer. Ce n’est pas le tout de dire « On est partenaires », il faut faire des choses ensemble. Chaque fois que le SNMSF et l’ESF auront besoin de nous, nous tâcherons de répondre présent… D’autant que nous connaissons bien la compétition : nous sommes partenaires de la FFS et la FIS, nous avons aussi un partenariat avec Clément Noël, Victor Muffat-Jeandet, et nous avons longtemps suivi Julien Lizeroux et Jean-Baptiste Grange. L’ESF vient donc bien compléter cet ensemble.

 

L’ESF est engagée dans une démarche de réduction de l’impact carbone de ses activités. Comment allez-vous l’accompagner dans cette volonté ?

Nous sommes experts sur l’électromobilité et aujourd’hui, la solution passe par l’électrification du parc automobile. Nous apporterons notre expertise et notre conseil, et nous mettrons également à disposition sur la saison, pour les ESF qui en ont besoin, un petit véhicule électrique siglé ESF pour faire de courts trajets dans la station. Décarboner un peu l’environnement des stations commence par là… Sans oublier tout ce que nous pourrons faire au niveau de l’installation de bornes. Notre sensibilisation pour réduire l’impact de nos clients sur la qualité de l’air va se confirmer avec ce partenariat.

 

Quelles solutions seront mises en place pour les moniteurs habitant des territoires où Jean Lain n’est pas implanté ?

Grâce aux technologies digitales, nous avons développé un système de livraison de véhicules neufs et d’occasion dans toute la France. S’il le faut, nous pouvons également livrer des voitures dans les massifs où nous ne sommes pas présents ou trouver des accords avec des partenaires locaux. Tous les moniteurs pourront accéder à notre espace numérique dédié et ensuite, nous trouverons des solutions individualisées. Le conseil et l’accompagnement seront les mêmes, on ne fera pas de différence entre un moniteur savoyard et un moniteur pyrénéen !

 

Quel regard portez-vous sur l’ESF et ses 17 000 moniteurs ?

Étant très implantés en station, nous travaillons avec les professionnels de la montagne depuis longtemps. Nous connaissons bien les moniteurs de ski et les apprécions ! Nous organisons beaucoup de journées d’essai dans les stations, la création de cette relation de long terme avec les moniteurs de l’ESF est donc très réjouissante. Notre volonté est de faire du sur-mesure et de personnaliser notre réponse en fonction de leurs besoins spécifiques, pour la saison mais aussi pour le reste de l’année. Nous souhaitons instaurer une relation de confiance, avec des offres promotionnelles intéressantes. Avec toute notre palette de marques, nous devrions pouvoir répondre précisément à chaque demande. Beaucoup de moniteurs sont artisans ou travaillent dans le bâtiment ; nous pourrons leur proposer des utilitaires ou des véhicules à la location. Il y a de belles choses à créer et nous sommes ravis de cette opportunité.

 

Êtes-vous skieur vous-même ?

Oui. Pendant longtemps, j’ai skié dans la vallée des Belleville, en Savoie. Je me suis attaché ensuite à changer de station pour découvrir un maximum de domaines, nous sommes ainsi allés un peu partout avec ma famille. Je vais ponctuellement dans Les 3 Vallées ou Les Portes du Soleil. Aujourd’hui, je fais plus de nordique que d’alpin et habitant sur les hauteurs d’Aix-les-Bains, je skie souvent sur le plateau du Revard.

 

 En bref 

Jean-Michel Lain a 56 ans. Après un DUT de technique de commercialisation à Annecy-le-Vieux, est parti aux États-Unis pendant un an et demi, travailler dans un « autocenter » afin de se former. Il est ensuite revenu en France et a intégré l’entreprise familiale en 1990, à la vente. En 2016, il a racheté les parts de ses deux frères. Il travaille aujourd’hui avec treize cadres, présents au capital de Jean Lain Mobilités, pour diriger l’entreprise.

 

 Jean Lain Mobilités en chiffres 

• 70 points de vente.

• 850 M€ de chiffre d’affaires en 2021.

• 1750 collaborateurs.

• 200 jeunes en alternance.

• 2 filiales : Kleuseter qui fabrique des vélos-cargo, et Sowatt, spécialisée dans l’installation de bornes électriques.

• Une quinzaine de partenariats avec des stations (dont Les Portes du Soleil, Les Arcs, Val d’Isère).

 

Propos recueillis par Hugo Richermoz

Illustration Anne-Lise Schaeffer

Photo DR