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Promo Alain Girier | Excellent !

Promo Alain Girier Excellent !

Numéro 96

320 nouveaux diplômés rejoignent cette année la grande famille des moniteurs. Retour sur la septième soirée Rouge Légende organisée en leur honneur le 10 novembre dernier, pour marquer symboliquement leur entrée dans la profession.

 

Le numéro 1 s’en est allé cet automne mais la « Rouge Légende » continue. Droit devant et dré dans l’pentu ! Comme Emile Allais, parrain de la promotion 2011, Alain Girier a voué son existence au ski. « Ce métier de moniteur, c’était toute sa vie », résume Patricia, son épouse, fière et émue de voir baptiser cette nouvelle promotion du nom de son défunt mari. Ils sont 320 moniteurs dans cette promo, alpins et fondeurs, fraîchement diplômés et formés à bonnes écoles – l’ENSA de Chamonix et le Centre national de Prémanon –, adoubés par leurs aînés et pairs de ski ce soir-là, en présence des acteurs du milieu – on retiendra notamment la présence de Vincent Rolland, président de l’Ecole nationale des sports de montagne (ENSM) qui coiffe l’ENSA de Chamonix et le centre national de Prémanon, et Fabien Saguez, DTN de la FFS…

Le nom d’Alain Girier, disparu en 2001 lors d’une sortie de vélo, évoque spontanément la notion d’excellence technique. Comme le rappelle Gilles Chabert, le président du SNMSF, « Alain, professeur-maître à l’ENSA, fut le premier à engager la technique de manière poussée sur le versant scientifique », avant de porter son regard sur les nouveaux diplômés du cru 2012 : « 320 moniteurs, c’est une belle cuvée »

Dans le salon d’honneur du casino d’Aix-les-Bains, à l’appel de leur nom lancé par Ophélie David, miss Skicross et monitrice emblématique, et Alexandre Pasteur, la voix du ski sur Eurosport, les nouveaux diplômés montent sur scène, fendant la haie d’honneur sous l’ovation des amis et des familles, aux confins de l’émotion pour recevoir cette médaille à cinq chiffres (12 000 et des poussières) et ce pull rouge hautement symbolique. Parmi tous ces sourires émus et ces applaudissements joyeux, les moniteurs de l’ESF de Vars, dans l’assemblée, ont le cœur gros en pensant à Alexandre Triboulat, originaire de Lans-en-Vercors : il devait être de la fête, mais un accident de la route l’a fauché à 24 ans au début du printemps…

Une « vague » de jeunes diplômés chasse l’autre mais la ferveur ne faiblit pas. Les souvenirs remontent à la surface. Gilles Bouchet, directeur de l’ENSA, évoque les qualités humaines d’Alain Girier, « grand professionnel au service de l’ENSA et du Syndicat national des moniteurs de ski français ». Roger Mure-Ravaud, ancien directeur technique du SNMSF mais toujours actif dans la maison, salue ce technicien de haut niveau qui l’a aidé à convaincre Gilles Chabert de passer du slalom au géant pour l’Eurotest…

Dans les yeux de Benjamin et Romain, les enfants de Patricia et Alain Girier, moniteurs eux aussi, on devine également l’émotion et la fierté de suivre la trace de ce « papa passionné par le ski dans le bon sens du terme. Il nous mettait une pression positive », confie Benjamin, septième aux Mondiaux juniors en super G, aujourd’hui en route vers le métier d’ingénieur. Un sentiment partagé par son frère Romain, qui a couru en coupe d’Europe et aujourd’hui responsable des entraîneurs du club des sports de Megève.

A la cérémonie protocolaire succède une soirée festive entre tours de passe-passe et samba endiablée sous le signe du Brésil. Rouge Légende est passé ; la saison du blanc peut commencer !

 

 

Premières impressions de moniteurs

• Wilfried Cailleau (équipe de France B de combiné nordique, ESF Morzine, diplômé en ski nordique) : « Depuis que je suis gamin, je rêve de devenir moniteur. Aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir faire mon sport à haut niveau mais le fait d'être diplômé m’apporte de la sérénité. Le monitorat permet d'avoir un bagage si l'on se blesse ou que l'on termine notre carrière prématurément. La formation donne également une autre approche du ski nordique. Je vais maintenant essayer de terminer le cursus en ski alpin ; il me reste quatre semaines. Dans deux ans, je serai peut-être de nouveau ici ! »

• Angèle Clavet (triple vainqueur du snowboardcross au Challenge des moniteurs, ESF Courchevel 1550, diplômée en ski alpin) : « C'est une bonne étape de passée. J'espère avoir toujours le temps de m'entraîner pour rester au top. Gagner le Challenge, c'est une super carte de visite pour la clientèle. »

• Romain Forte (ESF Serre-Chevalier Monêtier, diplômé en ski alpin) : « Nous avons lancé avec Jean-Marie Rey (directeur de l'ESF de Monêtier) un club ESF. Je vais surtout m'investir dans ce projet et enseigner pendant les vacances et quatre ou cinq week-ends dans l'hiver. Le but est de permettre à des enfants de 8 à 16 ans d'un peu partout en France de skier et de participer à des compétitions comme l'Etoile d'or, le Ski d'or et, pour les meilleurs, le Skiopen Coq d'or, avec aussi en ligne de mire la détection de futurs bons skieurs. »

 

  Les majors de promotion 2012 

• BE Ski alpin

Franck Bibollet (Saint-Nicolas/Flumet).

Marie-Charlotte Bonett (Courchevel 1850).

Ségolène Couturier (Le Grand-Bornand).

Michaël Graves (La Mongie).

Pierre-Luc Monod (Arêches).

Benoît Paris (Les Gets).

Florent Possoz (La Rosière).

Simon Rigaud (Serre-Chevalier Villeneuve).

Florent Trappier (Les Houches).

Clothilde Weyrich (Chamonix).

• BE Ski nordique

Julien Ardito (La Clusaz).

Jérémy Boivin-Sicart (Praz-de-Lys).

 

Laurent Davier

Photos Zoom